La Fibre de Pashmina
Tout Pashmina est Cachemire
mais tout Cachemire n'est pas Pashmina ...
De Pashm à Pashmina
Le nom Pashmina trouve ses racines dans le terme PASHM, ce dernier trouvant son origine dans la langue farsi. Le pashm désigne la fibre de cachemire qui se développe naturellement sous le pelage d’hiver des animaux endémiques de la Haute Asie.
Le plus recherché est celui issu d’une chèvre de la région transhimalayenne du Changthang, la chèvre Changthangi. Les bergers nomades Changpa élèvent ces dernières depuis des siècles.
Les deux critères primordiaux pour déterminer la qualité de la fibre de pashmina sont la finesse et la longueur.
Enfin, la couleur joue également un rôle majeur. Le blanc étant le plus apprécié. Cependant, ce dernier n’a pas d’impact direct sur la qualité du produit fini.
Il convient de noter que la longueur et la finesse de la fibre de pashm sont tributaires des conditions climatiques qui touchent l’habitat naturel des chèvres. Ainsi, plus les conditions sont extrêmes, plus l’animal produira un duvet dense et compact. Il en résultera une fibre plus longue et plus fine, et en définitive, un pashmina de meilleur qualité.
Finesse
Le diamètre des fibres naturelles s’exprime en microns. Alors que le cheveu humain moyen mesure environ 70 microns, la fibre de pashmina, elle, mesure entre 12 et 15 microns.
Longueur
Plus la fibre est longue, plus le produit fini sera doux et soyeux. La longueur de la fibre de cachemire classique varie en moyenne entre 3,5 et 5 cm, celle exigée pour le pashmina est d’au moins 6 cm.
Couleur
La couleur blanche est la plus recherchée en raison de sa facilité à être teintée. Les autres couleurs naturelles sont le beige, le marron et le gris. Contrairement à la finesse et à la longueur, la couleur n’a aucun impact sur la qualité du produit.
Pashmina et Shahtoosh
Autrefois, les châles kashemiris les plus recherchés étaient tissés à partir du pashm de l’antilope Chiru. Cette espèce offre une fibre de cachemire connue sous le nom de shahtoosh. En définitive, une des fibres naturelles les plus fines jamais tissées par l’homme (9 à 11 microns). Hélas, l’Antilope Chiru ne peut être domestiquée. Par conséquent, afin d’obtenir son précieux pashm, il était nécessaire d’abattre l’animal. Cela a eu des conséquences dévastatrices pour leur population.
Alors que dans la première moitié du 20e siècle, le nombre d’antilopes Chiru dépassait le million, malheureusement, en 1960, leur nombre avait inexorablement chuté à environ 100 000. Ainsi en 1979, l’antilope Chiru a été inscrite à l’annexe 1 de la Convention Internationale du Commerce des Espèces Sauvages menacées. Depuis, le commerce de shahtoosh, ainsi que de tous ses dérivés, est strictement interdit et lourdement sanctionné.